Ou plutôt la publicité devrait on dire. C'est ici que j'apprécie le plus la télévision française. J'ai fait quelques mesures, en moyenne, il y a de 3 à 5 minutes de publicité toutes les 10-12minutes. Ce qui fait que lorsque je zap entre la trentaine de chaînes, je tombe le plus souvent sur des pubs que sur des films ou des reportages.
Autre chose incompréhensible pour moi, c'est que Zac paye $20 par mois pour avoir le câble, mais il n'a aucunes chaîne sans pub dans son bouquet. Sans le câble, il n'y a que 5 ou 6 chaînes m'a-t-il expliqué.
Regarder un film est réellement pénible, en plein milieu d'une belle romance, on a droit à la bande annonce du prochain film de guerre, et ça à chaque pages de pub. La publicité a tout les droits, et 3 minutes avant le dénouement on y coupe pas, la page la plus longue. Ensuite c'est le générique, qui visiblement est compté dans le temps du film, puisque juste après, nouvelle page de pub.
Une chose qui est bien avec la TV, c'est que c'est facile d'évaluer mes progrès : j'arrive à comprendre à peu prêt 60% des soaps et 45% des bons films. Ce qui fait qu'avec les images c'est tout de même sympa. J'ai essayé un Woody Allen, mais là c'est vraiment très dur. Je n'irais vraisemblablement pas voir son dernier film.
Pour ce qui est de la location de film, c'est super. Pour les
nouveauté ils ne font pas dans la dentelle : au moins 50
cassettes de chacun des films, pas de risque de ne pas avoir son
exemplaire pour la soirée. Nous nous sommes fait une soirée
"5e élément" sur la grande
TV de Zac avec le son qui sort par la chaîne dans toute
la maison, pas mal...
Et oui, il arrive un moment où il faut penser au stage. George, un des profs de l'école était sensé me préparer pour l'interview. Comme il ne comprend rien à la chimie, et qu'il s'en fout complètement, autant dire que le dialogue était difficile. Il a essayé de modifier mon CV que j'avais mis si longtemps à faire, non pas avec des arguments, mais en se référant au modèle qu'il avait. J'avoue que j'ai été moyennement diplomatique ce jour là. C'est de toute façon assez pénible de recevoir des conseil de quelqu'un qui est visiblement incompétent, que ce soit pour cette fonction ou pour son boulot de prof (je suis pas seul à le dire, chaque semaine, il y a plusieurs étudiants qui demandent à changer de classe).
Dans les bureaux d'ASPECT (différent de ceux de l'école), je rencontre la personne qui a cherché mon stage. En fait il semble que je ne puisse pas être assuré pour manipuler des produits chimiques. J'avais pourtant posé la question avant de signer pour ce programme. Elle me dit qu'elle a démarcher pour moi plus d'entreprise que pour tout les autres étudiants réunis, soit une trentaine. Je ne sait pas s'il faut la croire, mais je ne cherche pas la guerre, je tacherais de tirer le mieux de ce qu'elle me propose.
L'argument massue, c'est que je peux établir de très bon contacts lors de la première partie du stage, pour ensuite me recentrer sur la chimie. A suivre...
A cinq blocs de l'école, dans downtown, se trouve le bâtiment du "San Francisco Water Department", une vieille bâtisse de 8 étages aux milieu des building. Au 4ème, sous un fatras de papier, de cartons, d'ordinateurs, de téléphones, se trouvent des bureaux derrières lesquels travaillent l'équipe du "Water Conservation Department", ceux qui essaye de réduire la consommation d'eau dans l'agglomération de SF.
Mon chef est une petit femme forte souriante et qui se met en quatre pour que je la comprenne. Le premier jour nous avons déchargé des cuvettes de WC, pendant que je poussais le diable, elle me suivait avec un carton. Elle met la main à la patte c'est clair.
Le projet de stage est assez loin de la chimie, c'est plutôt de l'analyse de données qu'elle me propose. En effet, son travail consiste à trouver tous les moyens de savoir où s'échappe l'eau. Un moyen entre autre consiste à vérifier si les compteurs d'eau sont toujours juste. Pour cela il suffit de regarder la consommation sur plusieurs années. Si elle baisse régulièrement, c'est que le compteur est défaillant. Je devrais donc réaliser un programme excel qui analyse les consommations.
Elles voudrait bien aussi que je l'aide à développer la page web de son service. Ça fait beaucoup d'ordinateur, et peu de management de l'eau. J'attend de voir comment les choses se présenteront.
Le deuxième jour, j'ai passé la matinée dans l'immeuble du département de la santé à compter combien de gens entraient respectivement dans les toilettes hommes ou femme. Je ne parviens pas à savoir si c'est du bizutage ou si ça peut réellement servir à des fin statistique.
L'après-midi, je suis aller avec David, assister à la visite d'un immeuble. Le département des eaux, visite régulièrement ses clients pour les conseiller en matière d'économie des eaux. Volume des chasses d'eau, fonctionnement de la climatisation, débit des robinets, équipement des cuisines... nous avons parcourus l'immeuble dans tous les coins où il y avais de l'eau. C'est sympa comme job de conseiller les responsables. En plus David est très sympa, et très professionnel.
Le soir je suis rentré au bureau, et nous avons comparé
les prix de l'eau entre SF et la France. C'est à peut prêt
le même pour la fourniture en eau (3F/m3) mais 1,5 fois
plus pour le traitement (nous c'est 5F, ici autour de 9F/m3),
mais ce n'est pas facile de comparer avec leur foutu système
de mesure. Les volumes se mesurent en pied-cube ou en gallon,
en plus il faut rajouter la conversion du $. Nous nous somme perdu
plus d'une fois.
Dès les premiers jours j'ai remarqué que je n'était
pas sur le même continent. Ce sont des arbres, des mauvaises
herbes, des arbustes, des plantes, ils ressembles à ceux
que je connais, mais environ un sur deux m'est inconnue. Au début
je cherchais à reconnaître la végétation,
mais j'ai vite arrêté, car je ne m'y connais déjà
pas assez avec la végétation de mon propre pays,
alors avec celle là.
La suite au prochain épisode...
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